lundi 11 mai 2009

Grueness

Grâce à des nouvelles lectures et recherches plutôt orientées vers la perception, les images et les mots, je m'intéresse comme dans le dernier message qui date ... d'ailleurs.... toujours à Goodman. Ce n'est pas du tout parce que je n'ai rien fait d'autre ces derniers mois, ce qui indiquerait une totale obsession de Goodman, mais plutôt que je trouve que son "énigme" comme Ian Hacking l'appelle est très fructueuse. Je suis donc de nouveau amenée à réfléchir sur le langage et de rencontrer Wittgenstein et Kripke. Le langage ne peut pas être privé? Si nous ne sommes pas tous dans l'illusion de créer des mots et des signes dans la communication avec nos proches, ce langage-là n'est-il pas en quelque sorte privé, plus que public, si nous disons des choses et nous utilisons toujours d'autres mots dans des conversations privées, peut-être avons nous une plus grande souplesse ou un besoin d'adapter le langage à une intimité?
La création du mot "grue" indique selon moi ce besoin d'une ouverture du langage à d'autres classifications - peut-être- mais surtout à une nouvelle perspective sur le choses qui ne sont pas figées. Le langage qui nous permet de nous faire comprendre est aussi un moyen de désigner des choses que nous n'avons pas encore repérées. Le langage doit être créateur au même titre que le réel est créatif, car nous avons besoin d'adapter notre perception grâce au langage. Et ainsi communiquer par des mot-seuils comme "grue" parce que parfois "blue" ou "green" ne suffit tout simplement pas pour dire ce que nous voulons dire.

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