samedi 14 mai 2011

A Mad Tea Party and the Threshold

En lisant toutes ces nouvelles choses sur la perception et en reconstruisant certains fils de pensées ramassés et perdus de vue il y a longtemps, je me demande si mes questions ne sont pas très naïves. Enfin, je sais qu'elles le sont. Et je me sens encore comme Alice en train de dire au Mad Hatter qu'il ne faut pas faire de remarques personnelles. Mais en même temps, je ne sais pas si ma pensée des seuils ajoute quelque chose à la recherche. Ce serait bien, évidemment. Mais il faudrait peut-être commencer à faire des expériences pour démontrer un seuil empiriquement. Comme par exemple essayer de faire entrer le fameux Dormouse dans le encore plus fameux Tea Pot.
Aujourd'hui, j'ai enfin trouvé une bonne définition du seuil dans l'étude de la perception :
the minimal amount of information required for the accomplishment of a perceptual task, dans un livre de William Dember de 1960. Mais enfin, ce que l'information désigne ici est certainement sujet à discussions. Mais surtout, je me rends compte, en découvrant précisément à quoi le terme seuil se réfère techniquement dans ce domaine, à quel point ce sera compliqué de défendre "mon" seuil de la perception! Car j'appelle plutôt le paradoxe apparent entre la stabilité et le changement à laquelle la pensée est sujette un seuil. Car le mot seuil est ce qui lie et sépare à la fois, un pont et une limite mais aussi une ouverture. Donc, il me semble que le seuil de la perception ce serait le moi lui-même, à la fois stable et mouvant, ouvert au changement et apte à recréer encore et encore un même environnement dans lequel nous nous sentons chez nous. Le recréer, entendons-nous bien, et non pas, le conserver.
j'ai trouvé l'autre jour l'image du petit carnet de dessins que l'on peut faire tourner sur le pouce pour créer une image en mouvement. Il me semble que l'esprit opère un peu de la même façon, une image change de moment en moment, et l'arrière-plan ou le contexte reste pareil, mais pas tout à fait, puisqu'il semblerait que la mémoire ne le stocke pas mais le réinvente comme dit Israel Rosenfield.
Ce serait alors plutôt un face à face de la pensée de la continuité de William James et des ruptures et des ensembles dans la pensée gestaltiste. Et aussi un peu comme une éternelle Tea Party.

http://www.blackphoenixalchemylab.com/alice_art.gif

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