dimanche 12 octobre 2008

Bergson en question

Si la conscience est avant tout mémoire, nous avons du mal à la distinguer de la perception. C'est sans doute un des points de discorde entre Merleau-Ponty et Bergson. Le point de vue de la faculté de connaissance pourrait bien être déterminant pour toute la recherche philosophique ou scientifique. Cela dépend de comment quelqu'un pense la relation de l'homme au monde. Si c'est une perception ce sera une attitude qui prend, saisit (greifen) les choses par les sens et ce qui nous met ainsi en rapport avec les choses et les modifications de température, d'états, de couleurs. S'il s'agit de l'esprit, on va privilégier la pensée, les concepts (une autre manière de saisir (greifen) par la pensée, par la distinction, par l'opposition, de l'affirmation et de la négation). On peut aussi supposer un entendement, une intelligence, une faculté intuitive qui réunit ces rapports au monde et en font une relation quasi symbiotique, immédiate avec le monde. William James et Henri Bergson ont nommé ceci l'expérience radicale. Un être dans le monde qui n'est pas fixe, que l'on ne peut pas arrêter sur un aspect de la Wahrnehmung, la vie serait ainsi tout entière expérience radicale et sentir et penser en essayant de ne jamais arrêter le devenir sur aucun aspect.

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