vendredi 3 octobre 2008

Le corps, la maison (suite)


"Toute vision d'un objet par moi se réitère instantanément entre tous les objets du monde qui sont saisis comme coexistants parce que chacun d'eux est tout ce que les autres "voient" de lui. Notre formule de tout à l'heure doit donc être modifiée; la maison elle-même n'est pas la maison vue de nulle part, mais la maison vue de toutes parts. L'objet achevé est translucide, il est pénétré de tous côtés par une infinité actuelle de regards qui se recoupent dans sa profondeur et n'y laissent rien de caché."

Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Le corps, p.83.

La dialectique de Hegel transposée à la perception? Chaque chose est ce qu'elle est par les autres, Sartre? Ce que la chose est c'est ce qu'elle est par rapport à ce qu'elle n'est pas. Une négation qui devient affirmation. La négation de ce que la chose n'est pas, c'est la chose elle-même? Mhhhh....

2 commentaires:

  1. L'approche de Merleau-Ponty aussi bien que celle de Hegel montre la multiplicité de toute entité. Ce fondement de toute reflexion évite d'attribuer à quelconque être des caractères immuables. Un chacun a une multitute d'aspects au présent et est sujet à des changements continuels dans le flux du temps. On pourrait croire que ce fait serait évident, l'histoire des pensées montre malheureusement le contraire. Merci à MP et à Hegel.

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  2. je suis très contente de trouver des passages de MP qui parlent du mouvement, ça montre qu'il est proche de Bergson malgré ses critiques! (Du kannst aber auch unterschreiben, wenn du kein blogger bist!)

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