lundi 6 octobre 2008

La conscience, le moi et l'expérience subjective


Quand nous réfléchissons sur la conscience, nous réfléchissons nécessairement sur notre conscience propre. Ou bien, la conscience serait ce que nous partageons avec tout le monde? Une discussion entre Hegel et Wittgenstein sur le langage privé ( que nous ne pouvons pas développer parce que le langage doit être un système de liens, d'où le langage privé devient public dès qu'il est un langage) ou l'expression du Moi qui est ce que nous avons en commun avec tous (Alle Menschen haben es mit mir gemeinsam, Ich zu sein comme le dit Hegel ) aurait été intéressante à suivre. Tous les hommes sont des moi, ou bien, tous les hommes ont un moi, ou tous les hommes sont moi.
Mais est-ce une expérience radicalement privée (privée de quoi?) ou bien l'expérience la plus publique, la plus commune, parce qu'elle est la plus partagée?
Récemment, au colloque sur Merleau-Ponty à Toronto, il y avait James Mensch (Professeur à St Francis Xavier University, Nova Scotia, Canada) qui parlait de ça. Et lui, pensait plutôt comme Thomas Nagel que l'expérience subjective est et reste radicalement fixée sur un Moi parce que ce que chacun ressent en pensant, ressentant, percevant, personne d'autre ne peut le faire à sa place. (Je suppose que Troi va ici penser à Zizek et ses développements sur les rires enregistrés dans les séries américaines).
(Slavoj Zizek, La subjectivité à venir, Champs Flammarion, 2006)

Et aussi le formidable Donald Davidson, Subjective, Intersubjective, Objective, Oxford University Press, 2001
qui fait miroiter les questions concernant la subjectivité dans le domaine du langage et l'intention qui se concentre dans la personne qui prend la parole. Par l'échange des subjectivités, peut-on dire que l'on tend vers une objectivité?

1 commentaire:

  1. Je crois que Jacob Rogozinski dans Le Moi et la Chair aborde la question de la limite de la chair, de ce lieu irréductible dans cet espace charnel ou le corps et le monde s'entrelacent qu'il appelle le restant. C'est à cause de la présence de ce restant que lorsqu'une main touche l'autre, les deux mains, malgré leur union ne peuvent jamais atteidre l'identité. Comme le corps et le monde peuvent d'interpénétrer continuellement, ne peuvent que s'interpénétrer en fait, mais jamais se perdre l'un dans l'autre.

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